Cet automne, j’entreprendrai un projet personnel et artistique important, que je prépare depuis plus d’un an déjà. Je marcherai le Camino, vers Santiago de Compostelle.
Quelques faits saillants: entre 32 et 40 jours de marche, environ 800 km, en partance de St-Jean-Pied-de-Port en France, jusqu’à Santiago.
Depuis quelques mois, j’ai partagé mes intentions par rapport à ce projet avec plusieurs. Nombreux sont ceux qui ont été enthousiasmés par l’idée, et intimidé par la réalité, imposante, de ce périple. Je tâcherai, par ces billets, de partager le fruit de mon expérience avec ceux qui m’ont encouragé, ou qui pourraient s’y intéresser.
La question qu’on m’a posée le plus souvent: pourquoi? D’où est venue l’idée de prendre la route? Je ne me souviens plus tout à fait du moment quand cette idée est premièrement née dans mon imaginaire. Ce que je sais, c’est que je cherchais une expérience autre que celle de la frénezie Nord Américaine. J’épprouvais le besoin de prendre de l’air et de reprendre mon souffle. Je cherchais à vivre autre chose que la course humaine qui m’a passionnée et accaparrée depuis la dernière décenie. Puis, j’ai lû un bouquin sur ce sentier, cette marche qui traverse l’Espagne et qui lie les péllerins avec des centaines de milliers de leurs prédécesseurs, depuis des siècles. Cette idée, de partir à pied, m’a tout à fait captivée. Je me suis sentis directement interpellé. À partir de ce moment, j’ai pris une série de décisions afin de pouvoir entreprendre ce périple. Le voyage s’imposait et me passionait de plus en plus. De nombreux défis m’attendent: physique, psychologique, financiers, émotifs… Et je suis confiant que j’arriverai à les surmonter. Pourquoi? D’une part, depuis des mois déjà, à chaque fois que le doute commençait à s’installer sur le bien fondé de mon projet, j’ai croisé quelqu’un qui a sû me motiver à nouveau. Comme par hasard, à chaque fois que j’avais une question, j’ai croisé quelqu’un qui avait une réponse ou un conseil à m’offrir. Des voix complètement innatendues et inespérées m’ont guidé sur mon chemin. C’est merveilleux, inspirant et rassurant. Merci aux nombreux amis qui m’ont prêtté mains forte depuis plusieurs mois. Et merci à la vie de l’opportunité! Je quitte le Canada aujourd’hui avec beaucoup d’anticipation et de fébrilité. Puis, je me dis que la vie est une démarche…Un chemin qu’on gagne à longer. Le simple fait d’entreprendre ce projet, sans même avoir posé un pied sur le sentier, aura déjà été une des plus belles aventures de ma vie. Et voilà l’essentiel: que je me rende à Santiago ou non, c’est la démarche qui prime, non pas la destination. Voyons voir jusqu’où mènera le chemin.